la dynamique du respect dans un couple gynarchique
Le respect réciproque
Les fondements d’un couple gynarchique sont, outre la domination/soumission qui en est l’essence même, la transparence, la confiance et le respect réciproques. Comment vivre dans le respect réciproque ?
Il m’est arrivé, deux ou trois fois tout au plus, d’invoquer directement le besoin de respect en disant à Maîtresse que tel comportement de sa part est irrespectueux envers moi. C’était peut-être nécessaire, c’était sans doute inadapté mais c’était alors indispensable. Il est nécessaire que le ou la soumise puisse, non pas tant fixer des limites, qu’exprimer comment il ou elle perçoit la relation de domination / soumission et quelles en sont les limites. Dans un couple gynarchique, il ne peut pas y avoir de déshumanisation ; ce ne serait plus un couple. D’ailleurs, la relation d’amour qui s’installe et croit dans leurs relations de bonheur exclut de tels comportements. La vie d’un couple gynarchique est émaillée de tendres attentions réciproques.
Les choses se déroulent aujourd’hui plus subtilement et, depuis longtemps, nous n’avons plus besoin de ce rappel trop brusque des principes de la gynarchie.
Comme toutes les sisies, lily veut être utile aux Maîtresses, efficace et active. A défaut, le couple gynarchique ne peut pas prospérer. Comment faire pour y parvenir ? Prenons un exemple.
Tranches de vie gynarchique
lily assure le service de la table de Maîtresse et c’est Maîtresse qui commande l’ordonnancement du repas. C’est sa volonté de Maîtresse de maison. Son pouvoir de Domination s’y exerce sans partage et y porter atteinte serait un manque de respect, voire une rébellion insupportable. Pour autant, faut-il que la soumise soit vouée à la stricte exécution des ordres de sa Dominatrice. Il m’est revenu à l’esprit le conseil d’une Maîtresse à d’autres Maîtresses : “tenez-vous à l’essentiel, dites lui ce que vous voulez et pourquoi vous le voulez ; vous avez tout intérêt à laisser votre soumis trouver le meilleur moyen de vous satisfaire ; n’entrez pas dans les détails. Seule compte votre satisfaction lorsque le résultat que vous attendez est atteint”.
Ainsi au moment de décharger la table, Maîtresse, le regard ciblé, a été parfois tentée de rappeler où se range le poivre, dans quel ordre il convient de remplir le lave-vaisselle, quel récipient il faut utiliser pour préserver un aliment dans le réfrigérateur, etc. Le risque est grand de transformer la sissy en un petit robot piloté à la voix. C’est là que le respect réciproque fait merveille. Très tôt, j’ai expliqué à Maîtresse que je ne pouvais la satisfaire ainsi, qu’il fallait qu’elle me fasse confiance, même s’il m’est arrivé, en raison de ma maladresse de novice, de casser un peu de vaisselle. Et j’ai vu ainsi croître la dynamique gynarchique ; j’ai progressé, observé les pratiques de Maîtresse, imaginé des comportements et créé peu à peu ma compétence. La transparence dans les relations entre une Maîtresse et une soumise oblige les deux membres du couple car c’est bien par un respect intégral et réciproque que passe la sève de la Domination féminine. Une bonne Maîtresse sait être patiente pour faire croître les compétences de sa soumise. Il faut y consacrer du temps et une certaine perspicacité pour éviter de déclencher chez Maîtresse un acerbe constat d’incapacité.
Il m’est arrivé d’invoquer respectueusement le respect mutuel pour amorcer la dynamique. Désormais, c’est infiniment plus simple : si un ordre manifestement inutile m’est donné, je suspend mon geste, regarde Maîtresse d’un regard malicieux et attend un instant avant de reprendre mon ouvrage. Elle demeure muette, se détend et vaque à ‘autres tâches sans prêter plus d’attention au service.
La dynamique gynarchique
La dynamique est d’une efficacité impressionnante : cette petite pause de lily, son regard amusé suffisent à lui permettre de développer l’apprentissage de ses gestes, à démontrer à Maîtresse l’utilité et la commodité du service et à étendre le périmètre des compétences qui peuvent être espérées. Fluidité du service, détente de Maîtresse, bonheur du travail bien fait : tout concourt à la satisfaction et à la joie du couple. L’une de mes trois Maîtresses m’a écrit un jour que la vue d’un homme en service crée une grande satisfaction pour la Dominatrice qui en est heureuse et peut envisager sereinement d’autres activités, tant pour Elle-même que pour la sissy.. De son côté, lily qui par nature, aime le travail bien fait veille à ordonner les choses, à prévoir les entraves, à imaginer d’autres développements. Le respect réciproque, essence même de la relation gynarchique, est d’une stupéfiante dynamique.
Faut-il que la soumise invoque expressément le respect devant Maîtresse. Ceci m’est arrivé au début de notre vie gynarchique, rarement mais fermement néanmoins. Tel n’est plus le cas depuis longtemps. La complicité dans le couple permet de faire subtilement sentir à la Dominatrice comme à la soumise comment il convient de s’orienter.
Il y a toutefois un domaine qui requiert une plus grande réactivité de la part de la soumise, celui de la conduite automobile. Deux incidents récents, sans portée, m’ont conduite (!) à constater qu’une tension inutile provoquée par Maîtresse peut emporter lily vers un fâcheux défaut de concentration. Maîtresse ne veut pas conduire et Elle ne peut donc pas ordonner un changement de conducteur. La concentration du conducteur étant essentielle, lily rappelle parfois à Maîtresse, respectueusement, la nécessité de ne pas risquer de porter atteinte à l’attention du chauffeur. Maîtresse le comprend fort bien.
Le réveil de lily, la sissy
Amies sissies, amis soumis, si vous êtes parvenues à ce stade de la lecture de ce journal, sachez que lily vient de connaître une évolution en quelques semaines qui lui a révélé sa vraie nature. Relisant ce qui est écrit ci-dessus, elle vous le livre en l’état, très insatisfaisant à ses yeux nouveaux et va désormais vous raconter la vie rectiligne d’une sissy qui a enfin compris l’ampleur de sa condition parce qu’elle a intimement accepté sa nature réelle. Elle va vous montrer une véritable sissy. A suivre, donc.